jeudi 25 octobre 2007

La laine de ses moutons...1, 2, 3, 4, 5...


Quatre lectures en cours. Si peu de constance en ce moment. Aucune en réalité.
Elle n’aime pas les ratures. Mais sa main sur le papier est mal assurée, elle glisse hors de la ligne et vient s’écraser sur l’angle, écorné. Elle ne sait plus trop que dire, qu’écrire.

Lorsqu’elle se couche, ses pieds sont gelés. Le reste de son corps, inerte, tempéré disparaît sous l’affect. Elle aima la nuit, pour cela.
Ses yeux peuvent rester des heures entières dans le vague, mais peu de calligraphies savent encore la bercer. Petite, bien avant qu’elle ne mesure le poids des mots sur son encéphale, elle se « fatiguait » le regard, la tête à l’envers dans son lit, les yeux fixement rivés à l’ampoule de sa table de chevet. Plus tard, quand elle trouva la faille de son limbique, elle joua avec son cœur. Sa roulette russe…Piocher une image dans ses chroniques et n’en retirer que les stigmates. Au début, perplexe, elle s’en est voulu d’ainsi « remuer le couteau ». En prise avec le fil de ses pensées, elle déroulait sans grande maîtrise les ektachromes de sa vie. Son drap ainsi cousu recouvrait alors sa petite bobine et son palpitant. Les premiers temps, elle fut surprise par l’épilogue de sa broderie. D’un peu de rosée faufilée entre ses paupières, jaillirent des rivières. Dos à la lumière, ne permettant pas l’évidence de son désarroi et pas encore l’obscurité salvatrice, elle se diluait dans ses plumes d’eau.
Bientôt entre elle et la mélancolie, si doucement infiltrée, s’est établie une connivence tacite. Elles se retrouveraient là, chaque nuit ou presque, à la croisée des heures indues et de l’impasse Morphée.

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