mercredi 26 mars 2008

Run baby run now, if you run you'll get it...

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J'veux qu'on m'appuie sur l'M de Merveilleux...

Je veux une vie en forme d'arête

Je veux une vie en forme d'arête
Sur une assiette bleue
Je veux une vie en forme de chose
Au fond d'un machin tout seul
Je veux une vie en forme de sable dans des mains
En forme de pain vert ou de cruche
En forme de savate molle
En forme de faridondaine
De ramoneur ou de lilas
De terre pleine de cailloux
De coiffeur sauvage ou d'édredon fou
Je veux une vie en forme de toi
Et je l'ai, mais ça ne me suffit pas encore
Je ne suis jamais contente

(Boris Vian me l'a soufflé)

jeudi 6 mars 2008

Y'a une mouch' dans ma soup'!

Bonjour Monsieur Mouch.

Première interrogation et pas des moindres, qui es-tu Monsieur Mouch? De quelle planète viens-tu? De quoi te nourris-tu? Ton caryotype est-il issu d'un mélange chromosomique magique?


Bzz bzz. Même si j’ai un nom de diptère, je suis un bipède de la pire espèce. Celle dont vous êtes aussi, un mec comme les autres quoi ! Je viens de chez moi, et si je suis un peu essoufflé, c’est qu’il a fallu pédaler entre les gouttes. Qu’est-ce que je mange ?! Et bien, je prendrai la même chose que vous, merci.

Raison pertinente de cette interview : le slam et son rôle adoucissant face aux dérives d'une société en proie à la pénurie de bling bling dans les sacoches des ménagères et à la disparition des bêtes à bon dieu (C'est vrai ça! Depuis combien de temps n'as-tu pas serré la pince à une coccinelle toi?!)…
Mais c'est quoi le slam? D'où cela peut-il venir? (Séquence macrobiotique génétique…)


Le slam, c’est un des derniers endroits où tu peux venir ouvrir ta gueule sans risquer de finir en cellule de dégrisement pour folie ostentatoire. Le public t’y attend, comme il s’attend aussi, puisque n’importe qui, à n’importe quel moment, peut avoir l’envie subite de monter sur scène, déclamer un poème, un conte, une lettre de motivation, une petite annonce, un rap ou même pousser la chansonnette. Bzz bzz.

Monsieur Mouch revendique son statut de conteur bio… Je fais un peu l'ignorante pour le plaisir de la fable mais, dis-moi, un conteur bio, ça marine dans quelle sauce? Heu… ça veut dire quoi?

Garanti sans Mot-GM. Si mes histoires ont une sale gueule, elles ont du goût. Ça fait pleurer, ça fait marrer, mais je vous garantis une sortie de salle avec l’envie pour les uns et les autres d’être des gens bons, pas des cochons.

Et pour faire du slam, il faut forcément un nom d'emprunt?… Parce qu'entre nous… Monsieur Mouch, c'est un bien étrange patronyme! (me risquerai-je à te demander la raison de cette appellation "contrôlée"?!)

Alors là, je ne vois pas ?! Et toi, tu le trouves normal ton nom ? Bon, ok, je me calme. Chacun fait comme il veut. Si tu t’appelles Jean-Jacques Martin, par exemple, que t’es petit et alcoolique, t’as le choix : soit tu te fais appeler Jean-Jacques, soit Jean-Jacques Martin, et puis si tu veux rester incognito, tu choisiras qu’on t’appelles Petit Corps Bourré. Perso, j’ai gardé le nom que mes copains d’enfance m’ont donné. Eux aussi je les ai gardés !

Alors si je comprends bien, nuit et jour à tout venant, tu contes bio aux honnêtes gens! Et c'est payant?! Considères–tu avoir atteint les sommets de la gloire? As-tu déterminé un plan de carrière et des objectifs à atteindre mensuellement? Comment gères-tu la reconnaissance du public? Penses-tu devoir prendre un jour ta retraite et l'annoncer à la TV, à une heure de grande écoute, tout comme Johnny a pu le faire cette année?

Je pense que ça n’est pas la peine de répondre à cette question, puisque la réponse est dans tous les magazines people. Franchement, faut être aveugle pour ne pas me reconnaître. Pour l’annonce de ma retraite, j’ai commencé par ça, et je passe ma retraite à organiser ma future vie active.
Et sinon, sans déconner (Ouais, ben ça m’arrive aussi), je prends la vie comme elle vient, et j’ai plutôt de la chance jusqu’à présent, même si je ne roule pas sur l’or, ni sur l’argent d’ailleurs.
Johnny prend sa retraite ????


Pour t'entendre, te voir, te lire, te découvrir et s'enticher de tes univers aussi variés qu'un menu de soupes onctueuses faites maison, où faut-il fouiller?

Si tu tapes « mouch » sur gogole, t’as déjà une bonne piste. Sinon, tu peux : soulever les papiers sur ton bureau, ouvrir la fenêtre et crier mon nom, regarder dans ta culotte, chercher dans le frigo entre les yaourts et la bière, venir sonner chez moi, demander à un programmateur proche de chez toi de m’appeler, demander au bistro, etc…

Un petit mot pour la fin et rien que pour moi…
Que conseiller à une Kakaouette qui voudrait être plus tard bien plus qu'une simple courgette?


Il faut absolument coucher !!! Mais il ne faut jamais se coucher. Toujours y croire, écouter ceux qui disent « C’est excellent », écouter ceux qui disent « C’est bien », écouter ceux qui disent « Tu devrais… », écouter ceux qui disent « Tu connais… ? », et surtout ne pas écouter ceux qui disent « … », ah, ben je ne me rappelle plus ce qu’ils disent.

Merci Monsieur Mouch ;-)

Merci à toi.

http://monsieurmouch.free.fr
www.myspace.com/mouchconte

lundi 3 mars 2008

Même joueuse joue encore

Comme je le disais avant-hier encore à mon banquier : "Mon bon monsieur, 2007 n'a pas été très conciliante avec moi...".
Laissez-moi donc prendre les devants et murmurer à l'esgourde des quelques bigorneaux deveineux projetant de scouatter à nouveau mon rocher " FAUDRAIT PAS M'PRENDRE POUR UN MUG SANS ANSE 2 ANNÉES CONSÉCUTIVES NON PLUS ! FICHTRE !"
Mais aujourd'hui, tandis que m'affublant de la meilleure volonté du monde et envisageant à l'horizon de mon reflet oculaire comme une ère nouvelle fructueuse (mouais...), je fis une fois de plus les frais d'un service complètement (à mon goût) factice... J'ai nommé l'Anpe.
Une brève demande d'informations réclamée par téléphone et me voici priée d'enfourcher ma Ingrid mobile, d'user 0,89 € de ma précieuse essence, pour finalement m'entendre dire, accoudée à une simili banque d'accueil : "Mademoiselle, je vous conseille d'aller voir (ailleurs si j'y suis) le Greta ou l'Afpa...".
Et cette petite débâcle directionnelle de me remémorer sans grande nostalgie, un joyeux épisode de mon année "insipide" passée...

2-IV-07
"Il y a un mois mon conseiller Anpe s'est prodigieusement démené pour qu'à l'issue du simple "recensement" de mon nouveau statut de « chercheuse d'emploi ne méritant pas même un fétu d'aide financière », je ressorte affublée d'un rendez-vous « Coaching emploi ».
Ce fameux jour est arrivé !
Malgré l'information sommaire qu'on m'en avait donnée, j'avais fini (comme à mon habitude) par élaborer des plans sur mon astre…Je me vis désormais tirée du guépier précaire du chômage sans droits… Affranchie de mon état végétatif, je sentais une vitalité inacoutumée m'extirper matinalement de mon tas de plumes ! Et le cœur guilleret, quoique les yeux embués d'un réveil encore nébuleux, je m'en allai vers un épilogue professionnel inespéré !

Une fois posée, les lieux n'augurent rien de bon…Je sens comme un délabrement dans l'atmosphère… Très cosy ce 20 mètres carré dont l'effritement des murs est judicieusement occulté par des affiches sur l'emploi heureux...
Fort heureusement, arrivée parmi les premiers du troupeau, je saute sur l'occasion pour poser mon séant sur une des rares chaises occupant l'espace... Manquerait plus que je précipite ma scoliose sur un banc sans dossier!

La séance à peine entamée, un tour d'horizon de l'assistance éveille en moi comme un doute... Moyenne d'âge 40 ans, pour la plupart aussi pommés que moi mais pour la simple et bonne raison que l'information initiale (faisant cruellement défaut, comme précédemment explicité) avait omis d'annoncer le contenu, le lieu et les horaires...
Horreur et damnation lorsque tous comprennent qu'on les a extirpé du lit et de leurs (absentes) obligations professionnelles pour 40 minutes de blabla (sur les 3 prochains mois de prestation nécessitant une présence régulière deux fois par semaine) et un entretien de 10 min chacun sur l'ensemble de la journée! Rien ne va plus entre M. Bidule qui doit impérativement téléphoner à d'hypothétiques partenaires à horaires fixes, Mme Truc qui doit s'organiser pour faire garder son morveux d'un an cette après-midi ("C'est un scandale! On ne m'avait pas dit qu'il fallait être dispo au moins un jour complet dans la semaine!). Sans oublier M. Machin qui semble comprendre que Coaching Emploi nécessite qu'on soit à la recherche d'un emploi...
"Heu...c'est à dire que je viens de signer et que je commence la semaine prochaine...Alors voyez-vous, être présent à temps plein sur 3 mois..."!!!
Vient l'interminable moment, où chacun retrouvant avec plaisir les bancs de l'école, s'époumone dans un vacarme intolérable pour soit y aller de son commentaire outré avec son voisin, soit alpaguer une des gentilles formatrices sur ce qu'elle a déjà répété 3 fois mais qu'il n'a toujours pas assimilé... Pour faire face à ce flot d'adultes mécontents (car dans l'assemblée, tout de même deux ou trois jeunots comme moi qui pensaient naïvement se trouver à une réunion de jeunes diplômés niveau cadres..."bah c'est mon conseiller qui me l'a dit!", restent silencieux et compréhensifs sur cette organisation quelque peu scolaire), les gentilles mesdames décident d'abréger le calvaire de tous en regroupant les rendez-vous sur les 3 prochaines heures plutôt que de prendre une pause le midi et continuer dès 13h30 pour les derniers de la liste... Chacun commence à se détendre sauf que...
- Quand même je ne comprends pas qu'on nous convoque tout ce temps pour si peu!
- Bien sûr madame, mais c'est une réunion d'information... La prochaine séance sera officielle.
- Et vous avez combien de places pour cette formation?! je peux surement désengorger les effectifs en me désistant aujourd'hui?...
- ...Oui mais vous comprenez moi madame j'habite à Pommeret alors partir pour revenir dans 2h...
- Bon...Qui habite loin?!
Echangeons nos horaires!...

Tandis qu'à pas de loup je me faufile vers la sortie... Mon entretien n'est pas avant midi!"...


Bien sûr... Je me trompe. Je ne peux pas revivre deux fois la même poisseuse année...Non?

Telle une vache ruminant, regarde le train passer...