vendredi 29 août 2008

Peanut saumonée jusqu'au bout des doigts de pied !



Voici plusieurs mois que je ne pense plus qu'à ça...
Mon départ en Norvège.
Ma lubie, ma crise post diplôme, mon voyage initiatique... Appelez ça comme vous le voulez. Tout est combiné !
J'ai opté pour Oslo fin avril après quelques paroles encourageantes et déterminantes de mon frère, rejoignant lui aussi la colonie des saumons fumés, pour un erasmus bien mérité.
Jusqu'ici je n'avais pas mesuré l'ampleur de mes futures pérégrinations... ou seulement à une échelle administrative !
Je tiens par ailleurs, ici, à NON remercier, mon opérateur téléphonique français, (S...R, pour ne pas le nommer), sans qui je serais peut-être partie plus sereine, moins énervée et surtout moins engagée ! De l'abonnée fière de sa participation financière (relative puisque les écus sont tirés de la poche paternelle !) à qui l'ont fait croire au bout du fil qu'on ne saurait se passer de sa pitance (soit 35euros mensuels...), je suis vite passée à la cliente hurlant dans le combiné (patience limitée à 1 mois et demi tout de même contre les 10 jours annoncés...) vociférant son extrême lassitude à se faire prendre pour la mouche du coche ! Et ce qui leur vaut ici une litanie entière à leur gloire, c'est qu'à ce jour, tandis que je coule des jours heureux chez les Vikings, cette affaire n'est toujours pas réglée et mon mobile, qu'on m'assurait parfaitement utilisable en Norvège compte tenu de ce "contre-temps", est tout juste capable de me servir de convertisseur et de réveil...
Voici pour l'entrée en matière !
Autre formalité, autre réjouissance, je suis à présent couverte pour 3 mois par la Sécurité française, le temps que celle de mon pays d'accueil prenne le relais. Et l'administration norvégienne n'est pas forcément moins critiquable... Pour ne citer qu'un exemple, mardi dernier j'ai été à la Politi, soit la police, pour obtenir un permis de travail. (je précise d'ailleurs que du haut de mes 24 ans, de mon diplôme de communication et de mon cv encore à l'ébauche visant l'embauche, je suis partie faire jeune fille au pair pendant 10 mois. Que celui ou celle qui n'a jamais babysitté me jette le première pierre !)
Me voici donc à prendre le bus dans une cacophonie de vert où les seuls repères visuels entre les sapins et arbres en tout genre, sont les stations essence, toutes du même nom : Esso...
Le trajet passé, je prends place dans la file de la Politi.
J'attends donc mon tour avec mon petit ticket de charcuterie administrative. 5, 10, 15, 20... 30 minutes. " For a work permit ? Yes, you have to go on the fifth floor !"...
Et rebelotte. Je monte 4 à 4 les marches mais cela n'y changera rien. Ticket number 57 et à l'écran 46...
Et comme le Norvégien n'est pas avar de rebondissements, je me dois de revenir avec d'autres formulaires remplis qu'on me fournit sur le champs, parce que leur papier en-tête est plus joli que mon actuel contrat...
Je rate forcément le bus qui me passe sous le nez. L'averse reprend de plus belle. Je pense à mes 30kg de vêtements qui traversent en ce moment l'Europe pour me rejoindre et je me rêve en bottes en caoutchouc !
Mais je tiens néanmoins à rendre grâce à la météo, très clémente depuis mon arrivée. Je doute que la France puisse rivaliser cette année avec son minable été indien !
À présent, quelques mots pour rassurer les proches…
J’ai été accueillie par une très gentille famille. Le moins que l’on puisse dire c’est que les petits vikings sont plein d’entrain ! Maison en bois oblige, ma chambre au sous-sol résonne sous leurs pas lestes (!) dès 7h du matin (weekends compris !). Je viens d’acquérir une onéreuse mais indispensable boîte de boules Quies. J’ai mémorisé plusieurs trajets en voiture et en bus. Je récupère ou emmène selon, les petits à la kindergarten (équivalent de garderie). Je mange très bien car mes hôtes cuisinent aussi bien que ma môman ! Je nettoie, récure, ramasse, cuisine et ma dite génitrice n’en reviendrait pas ! D’ailleurs, à mon retour, je prends une année sabbatique de ménage !
J’ai déjà vu trois fois le frangin et c’est vraiment un soulagement de l’avoir ici. Je prends ainsi mon bol de fait maison quand j’ai un coup de spleen. J'ai également goûté à ma première soirée erasmus et j'ai fini alcoolisée dans un lit une personne avec un beau blond... Mon frère ! Les petits ne sont pas encore très calins et je redoute qu’ils ne le soient jamais étant donné leurs forts caractères… J’ai pris en douce un ourson dans ma chambre, histoire de compenser l’absence de cajoleries ! A Noël, j’embarque Vaïko qui, soit dit en passant, est appelé ici « Ku » (= vache) par Fredrik, le plus jeune!
Mon norvégien se résumé à « nei » (non), « ja » (oui), « god dag » (bonjour), « Ha det » (aurevoir), « takk » (merci). Je commence les cours lundi et j’espère bientôt pouvoir substituer à mes dons divinatoires l’art de la communication pratique avec les enfants.
Je laisse à présent place aux images moins abrutissantes que mes laïus sans fin !
Par ordre d’apparition :
- Mon arrivée à Oslo dans son aéroport si calme
- Mon nouveau chez moi et ma famille de joyeux saumons !
- Paysages et architectures immanquables
- Une thématique aquatique !
- Clins d’oeil